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REPORTAGE

Tchad : Les Transformateurs "ont le moral haut et vaincront !"


Alwihda Info | Par Masrambaye Blaise - 9 Décembre 2022


La sanglante répression de la manifestation du 20 octobre, les arrestations massives et les emprisonnements ne semblent pas entamer considérablement la détermination et le moral des militants du parti Les Transformateurs. “Nous avons le moral haut, nous remporterons la lutte’’, s’exclament certains d'entre eux.


Fin de matinée venteuse du 9 décembre aux encablures du siège du parti Les Transformateurs. Un mobilisateur d’une sous-coordination de soutien du parti, entré un moment en clandestinité, s’affiche peu à peu de façon ostensible. "Nous allons remporter cette lutte un jour", assure-t-il devant sa concession. Une victoire toutefois tributaire "de beaucoup de sacrifices". "Moi personnellement, je n’ai jamais perdu confiance. On va prendre ce pouvoir", renchérit un autre militant qui n’est "jamais entré en cachette" comme de nombreux autres militants. Un autre militant en fuite depuis le 20 octobre répond laconiquement au téléphone que les militants "ont le moral haut, ils ont toujours confiance". Quelques jours avant, c’est le porte-parole du parti, l’artiste Ray’s Kim qui a donné le ton. "Juste une question de temps. Bientôt le soleil se lèvera", avait-il écrit sur sa page Facebook.

Cette confiance, cet espoir, les militants les fondent sur la détermination de la jeunesse. "Nous marchons pour une bonne cause. Et puis on ne vit qu’une fois, je sortirai marcher, même mille fois", promet le premier, espérant que le gouvernement lève l’interdiction des activités du parti. “La manifestation est un droit constitutionnel’’, tranche le mobilisateur comme pour attester son diplôme de droit. Et mieux, la marche semble inhérente aux activités des Transformateurs. "Nous sommes acteurs de la marche. Nous allons sortir pour réclamer l’égalité et la justice", renchérit le mobilisateur. Mais si malheureusement, le gouvernement ne lève pas la suspension des activités du parti, les militants "feront à leur tête", prévient le premier militant rencontré à la fin des cours dans un lycée privé.

La clandestinité et le silence de Masra justifiés

Le président du parti Masra Succès, comme de nombreux militants, se sentant en insécurité, sont entrés en clandestinité ou sont restés taciturnes. Les militants trouvent cette "attitude normale". "Le président est comme l’acteur principal d’un film. S’il est tué, tout est foutu. Il recule pour mieux sauter", estime le militant enseignant. "Le président a jugé utile de garder le silence. C’est un moment de recueillement", défend le mobilisateur.



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